Avis aux amateurs de biologie : cet article pourrait vous retourner le cerveau. On parle d’une découverte révolutionnaire qui ruine une loi (jusqu’alors) fondamentale de la biologie. Sans l’étude parue dans Nature le 3 septembre 2025, raconter ce qui suit vous aurait valu le combo « complotiste / mytho / barjo en roue libre ».
On commence par la fin : les reines de l’espèce Messor ibericus pondent des mâles de… deux espèces différentes (M. ibericus et M. structor). Oui, deux espèces éloignées qui ont divergé il y a plus de 5 millions d’années. Tranquille.
C’est l’équipe du Dr Jonathan Romiguier (Université de Montpellier) qui signe ce coup de tonnerre.
La technique ? La reine stocke du sperme de M. structor dans sa spermathèque, l’utilise pour féconder ses œufs et, via un mécanisme encore inconnu, en éjecte son propre génome nucléaire. Résultat : des mâles clonés de M. structor, prêts à resservir pour la prochaine génération.
Si vous jouez au Scrabble (*), alors retenez bien ce nouveau mot : « xenoparity ». Xénoparité, en français, que le chercheur en chef définit par : « système de reproduction où donner naissance à une autre espèce est une composante essentielle du cycle de vie des femelles ».
* Attention, le mot n’est pas encore dans le dictionnaire, puisqu’il vient d’être inventé. La rédaction LMOUS décline toute responsabilité en cas de litige ! En attendant son entrée officielle dans les dictionnaires, utilisez « xénoparité » avec parcimonie… et émerveillement.